Skip to main content
ActualitésSéminaires/rencontres

Guide bibliothèques : synthèse de la rencontre territoriale du 11 mars à Reims

Par 19 mars 2025Aucun commentaire

A la suite de la réunion du Bureau qui se tenait à Reims le 11 mars sur l’invitation d’Antoine Robinet, maire de la Ville et de Pascal Labelle, maire-adjoint à la culture et vice-président de la FNCC, la Fédération organisait une rencontre territoriale sur le guide Bibliothèques publié en partenariat avec le ministère de la Culture. Après une présentation de la FNCC par le président, Jean-Philippe Lefèvre et un tour d’horizon des dispositifs d’aide et d’accompagnement de l’Etat par Delphine Quereux-Sbaï, Conseillère livre et lecture de la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est, les élu.es adhérents et non-adhérents ont pu partager leurs expériences et échanger autour de la mise en réseau.

***

RETOUR SUR LA PLENIERE

Les participants de cette rencontre ont été accueillis par Pascal Labelle, maire-adjoint à la culture de Reims et par Jean-Philippe Lefèvre, président de la FNCC, pour une présentation de la Fédération. Ce dernier a rappelé, à cette occasion, le rôle clé de la FNCC en tant que lieu de rencontre, d’échange et de débat mais également d’information notamment grâce à l’infolettre hebdomadaire Culture à Vif ainsi que les publications spécifiques à l’instar du guide au centre du rendez-vous.

La parole a ensuite été donnée à Delphine Quereux-Sbaï, Conseillère livre et lecture de la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est, pour une présentation de la stratégie nationale du ministère de la Culture en matière de lecture publique et un tour d’horizon des dispositifs d’aide et d’accompagnement de l’Etat dont les élu.es peuvent bénéficier.

Il a donc été question dans un premier temps de rappeler les trois volets du Plan Bibliothèques de 2018 :

  • Ouvrir plus, ouvrir mieux: pour correspondre aux attentes du public, l’Etat aide les collectivités à financer le fonctionnement de leurs établissements depuis 2018 au travers de la Dotation Générale de Décentralisation (DGD). Ce dispositif est centré sur l’investissement mais il permet à titre dérogatoire depuis 2016 de financer des dépenses de fonctionnement pour une durée maximale de 5 ans.
  • Offrir plus grâce au développement des dispositifs d’EAC (Premières pages, Des livres à soi et Lecture loisir) et du Pass culture ainsi que de l’hybridation notamment en milieu rural avec, par exemple, l’intégration des services publics ou des espaces associatifs dans la médiathèque.
  • Former mieux grâce à une feuille de route comprenant 10 mesures jusqu’en 2027 construite avec le CNFPT, les associations professionnelles et les organismes de formation pour proposer une meilleure offre de formation continue sur tous les champs et sans concurrence aux 35000 agents et aux 11 000 ETP bénévoles.

Delphine Quereux-Sbaï est également revenue sur les mesures complémentaires à ce Plan Bibliothèques dont :

  • La loi de 2021 qui a pour objet de consolider les missions des bibliothèques notamment par leur rattachement aux missions de services publics, l’affirmation de la liberté et de la gratuité de leur accès et l’importance d’une politique documentaire pluraliste et diversifiée conçue par les bibliothécaires mais dont les principes doivent être portés à la connaissance des instances délibératives de la collectivité. Elle réaffirme également le caractère obligatoire de la compétence des départements.
  • Le Plan culture et ruralité qui propose de renforcer l’ingénierie et les services apportés par les bibliothèques départementales aux communes rurales et aux petites villes ainsi que d’augmenter le soutien de l’Etat aux Départements grâce aux Contrats départementaux lecture.
  • Des avancées sont également prévues en matière d’accessibilité grâce au numérique. D’abord avec l’obligation, dès juin 2025, pour les éditeurs de proposer toutes leurs nouveautés en numérique sous un format nativement accessible et de convertir leur fonds d’ici 2030. Ensuite, par la création d’un portail national de l’édition accessible et adapté qui offrira, en 2027, un catalogue des livres accessibles et adaptés, une bibliothèque numérique des fichiers adaptés et une centralisation des demandes d’adaptation.
  • Sur le patrimoine écrit, trois chantiers sont en cours sur les manuscrits et livres anciens : un premier sur le signalement qui est en cours d’achèvement, un second sur la numérisation de la presse ancienne qui s’accompagne d’une réflexion autour de la conservation partagée des périodiques en région et un dernier sur la formation des bibliothécaires patrimoniales à l’élaboration de plans de sauvegarde des biens culturels.

Sur les perspectives budgétaires pour ces mesures, la Conseillère livre et lecture a annoncé la sanctuarisation de la DGD bibliothèques, la poursuite du renforcement des Contrats Départementaux-Lecture mais quelques incertitudes voire un repli quant aux crédits destinés aux dispositifs d’EAC.

Elle a ensuite présenté les dispositifs d’aide et d’accompagnement de l’Etat à disposition des élu.es :

  • La Dotation Générale de Décentralisation (DGD) qui permet de financer le fonctionnement ou un projet d’investissement en faveur de la médiathèque de son territoire tels qu’une construction, un réaménagement ou encore l’extension des horaires d’ouverture.
  • Les contrats territoire-lecture (CTL) et les contrats départementaux-lecture (CDL) qui permettent de financer le déploiement de nouveaux services avec de nouveaux partenaires et d’atteindre les objectifs préalablement établis.
  • Les dispositifs jeunesse comme « Premières pages » et « Lecture loisir ».

Cette présentation a permis d’ouvrir un riche temps d’échange et de partage d’expériences entre les participants sur le recours à ces dispositifs mais aussi sur des initiatives de mise en réseau. Une belle réflexion s’est également amorcée sur la bibliothèque comme « couteau suisse » des politiques culturelles car elle permet un travail en transversalité avec les associations et les autres structures culturelles d’un territoire et qu’elle apparaît comme un lieu d’apprentissage accessible pour les nouveaux élu.es à la culture.