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Séminaires/rencontres

Guide cinéma : Synthèse de la rencontre territoriale du 13 novembre à Arras

Par 17 novembre 2025décembre 23rd, 2025Aucun commentaire

La troisième rencontre autour de la publication « La salle de cinéma, un outil au cœur des politiques publiques » s’est tenue à Arras le 13 novembre dans le cadre de l’Arras Film Festival. Les élu-es présents ont été accueilli par Frédéric Leturque, maire de la Ville, Alexandre Malfait, adjoint au maire et membre du Conseil d’administration de la FNCC et Sébastien Doco, président de l’Arras Film Festival. Après une présentation de la publication, élu.es et professionnels ont pu échanger autour de l’importance de l’écosystème du cinéma pour les territoires et des initiatives qui le font vivre avant un moment de convivialité et la projection en avant-première du film « La petite cuisine de Medhi » en présence du réalisateur et d’acteurs du film.

 

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RETOUR SUR LA PLENIERE

Après un mot d’accueil de Frédéric Leturque, maire d’Arras et d’Alexandre Malfait, maire-adjoint de la ville d’Arras et membre du Conseil d’administration de la FNCC, ce sont Sébastien Doco et Eric Miot, respectivement président et délégué général de l’Arras Film Festival, qui ont ouvert cette rencontre. Ils sont revenus sur la longue histoire de l’évènement installé depuis 25 ans dans la ville. Alors que l’association se créé à Dunkerque 10 ans avant la première édition du Festival, c’est lors de l’organisation de rétrospectives cinématographiques à Douai, à Lille mais également à Arras que se fait sentir un désir fort de cette dernière de voir se pérenniser un festival sur son territoire. Et parce qu’un festival de cinéma est très lié à son territoire d’installation, ils se sont d’abord attelés à ce que les habitants s’y intéressent avant même de chercher à le faire rayonner plus largement. En résulte aujourd’hui, une fréquentation à 60% originaire de la Communauté Urbaine d’Arras. Aujourd’hui, de nouvelles perspectives voient le jour avec l’organisation d’un festival délocalisé depuis deux ans à Bapaume, ville proche d’Arras en partenariat avec la Communauté de Commune du Sud Artois.

La réunion s’est poursuivie avec une présentation du guide cinéma par Fabienne Liadzé, adjointe au maire d’Issy-les-Moulineaux et Florian Salazar-Martin, adjoint au maire de Martigues, tous deux membres du groupe de travail sur le cinéma de la FNCC. Ils ont notamment expliqué que si l’on identifie bien un certain nombre de compétences culturelles des politiques publiques comme le livre et les bibliothèques ou encore le spectacle vivant, ce n’est pas toujours le cas pour le cinéma alors même qu’il revêt une grande importance et qu’il touche une grande partie de la population. Son identification était donc l’un des moteurs du travail de la FNCC et de ses partenaires : le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), l’Agence régionale pour le développement du cinéma en régions (ADRC) et l’Association nationale des cinémas Art et Essai (AFCAE).

Christian Landais, délégué général de l’Agence régionale pour le développement du cinéma en régions (ADRC), est revenu sur les grandes missions de son association : l’ingénierie et l’accompagnement des porteurs de projets – qui sont des collectivités pour 90% d’entre eux – ainsi que l’amélioration de l’accès des salles de cinéma et des publics à la diversité des films et des cinématographies. Le cinéma étant un objet multiple – économique, culturel, de loisir mais aussi objet de citoyenneté et de rencontre – il est d’autant plus important de construire un projet de cinéma dans lequel les habitants se sentent bien, y passent du temps avant de, peut-être, venir à une séance de cinéma.  Il a ensuite précisé que si la mission de l’ADRC était de redonner le goût du cinéma en salle, le travail conjoint avec la FNCC était de montrer que le cinéma est non seulement éminemment politique mais également qu’il est autant un fait social qu’un fait culturel.

De son côté, Alexandre Dupretz, conseiller cinéma et image animée de la DRAC Hauts-de-France, a expliqué que leur rôle est d’accompagner l’aménagement du territoire et a présenté leurs différentes missions : –

  • Les Conseillers cinéma et audiovisuel des DRAC sont chargés de développer une politique cinématographique structurante à l’échelle de leur territoire. Leurs missions recoupent notamment l’exploitation cinématographique : le suivi du réseau « Art et Essai », l’instruction des dossiers soumis aux commissions départementales d’aménagement cinématographique (CDACi), l’instruction des demandes de création et d’extension de réseaux de cinéma itinérants et le suivi des principales structures régionales qui permettent de structurer l’offre cinématographique. Elles ont également trait à la diffusion (instruction des demandes de projets en plein air, soutien aux grandes manifestations d’intérêt régionale…), à la création (participation aux commissions régionales d’aides à la création, conseils et informations…), à l’éducation à l’image (suivi de la mise en œuvre des dispositifs nationaux à destination du jeune public sur le temps scolaire et hors temps scolaire et suivi de la mise en place des enseignements de spécialité) et au numérique (soutien aux structures qui interviennent dans le champ du numérique et accompagnement des appels à projets nationaux « numérique et multimédia »).

Il a également présenté un certain nombre de dispositifs sur lesquels les élu.es peuvent s’adosser pour développer le cinéma sur leur territoire :

  • Soutien automatique: Le CNC ouvre automatiquement un compte de soutien pour chaque cinéma dont le titulaire est le propriétaire du fonds de commerce. Ce compte est alimenté automatiquement par les droits générés par un pourcentage de la taxe spéciale perçue sur le prix du billet d’entrée. Le propriétaire ou l’exploitant de l’établissement peut le solliciter pour financer des travaux et des investissements destinés à le moderniser ou à créer un nouvel établissement.
  • Aides sélectives: L’aide sélective à la petite et moyenne exploitation est attribuée par le CNC aux exploitants privés, associatifs et aux personnes publiques propriétaires et/ou exploitantes. Leur attribution pour la création et la modernisation des établissements doit favoriser l’émergence et la consolidation d’un tissu diversifié de cinémas offrant une programmation elle aussi diversifiée et de qualité. Pour solliciter cette aide, l’établissement doit avoir réalisé, en moyenne, moins de 1% des entrées sur le territoire national.
  • Médiateurs du cinéma en région: Depuis 2017, le CNC propose un cofinancement avec les Régions pour l’ouverture de postes de médiateurs au cinéma. L’encouragement au développement de ce métier a pour objectif de soutenir les exploitants de salles de cinéma art et essai en milieu urbain et rural. Leur mission principale est d’attirer et de fidéliser tous les publics.

Fabienne Fourneret, coordinatrice diffusion culturelle de l’ACAP – Pôle régional image, a pu expliquer le rôle de cette structure que ce soit pour le développement des tournages avec Pictanovo – Images en Hauts-de-France, pour la coordination de la diffusion avec l’accompagnement des exploitants, l’aide à l’animation et à la médiation ou encore la formation mais aussi pour les élu.es avec l’organisation de journées spécifiquement dédiées. Enfin, Auriane Delbarre, adjointe au maire de Douai et vice-présidente de la FNCC, a pu revenir sur l’installation du FIGRA – Festival du Grand Reportage et du Documentaire de Société sur son territoire et le travail de fond effectué tout au long de l’année par l’association porteuse à l’attention des jeunes des Hauts-de-France.

Cette rencontre a été un moment d’échange riche autour de l’importance de l’écosystème du cinéma pour les territoires et des initiatives qui le font vivre. Elle s’est poursuivie par un moment de convivialité et la projection en avant-première du film « La petite cuisine de Medhi » en présence du réalisateur et d’acteurs du film.