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Rendez-vous FNCC

Rendez-vous Agi-Son/FNCC du 23 juin 2021

Par 9 septembre 2021Aucun commentaire

A l’occasion du Printemps de Bourges et du Conseil d’administration de la FNCC tenu le 23 juin, en présentiel, à la mairie à l’invitation du maire de Bourges, Yann Galut, un rendez-vous d’information était organisé avec Agi-Son, association œuvrant à la compatibilité entre les exigences de la santé auditive et celles de la pratique musicale, essentiellement amplifiée.

Ce temps d’échange marquait le point de départ d’un “Tour de France” d’Agi-Son pour sensibiliser les professionnels, mais surtout les élu.e.s – parfois eux-mêmes organisateurs d’événements musicaux et plus généralement pénalement responsables de leur conformité à la législation en cours –.aux conséquences du décret son de 2017. En effet, et de l’avis général, les seuils sonores et les conditions de leur contrôle qu’il requiert représentent une menace pour la diffusion musicale.

Un risque réel sur la création. « Le décret son concerne l’ensemble des sons amplifiés, concerts, événements sportifs ou fêtes foraines, en exigeant des études d’impact de nuisance sonore préalable à la tenue des événements », explique Rémi Vander Heym, président d’Agi-Son. « Il exige un détail inaccessible, événement par événement, par exemple dans le cas de ceux se déroulant dans des salles des fêtes, forcément sous équipées en capacités techniques de mesure du son. Mais les difficultés concernent aussi des événements proprement culturels », ajoute le président d’Agi-Son, citant l’exemple d’un festival qui s’est aperçu que le coût des études préalables requises par le décret aurait été supérieur à celui du plateau artistique, « et ce pour une conclusion certaine de non-conformité ».

Le décret son est issu d’une concertation interministériel entre les ministères de la Santé, de l’Environnement et de la Culture. Cependant, ce dernier n’a pas pu mettre suffisamment en avant le respect des exigences artistiques. Agi-Son milite pour la réécriture « d’un décret qui ne réduise pas la musique au silence ».

Préserver la diversité de la création. Tout en considérant le bien-fondé d’une maîtrise des niveaux sonores, le président de la FNCC s’engage à contribuer au partage de l’information auprès des élu.e.s en insistant sur la nécessaire compatibilité entre exigences sanitaires et artistiques. Il souligne aussi qu’avec le coût du matériel de contrôle sonore et celui des d’études préalables – coûts qui s’ajouteront aux frais sécuritaires déjà croissants –, « les petites collectivités n’y arriveront plus… Et ne resteront que les grosses manifestations. Là, on rejoint la problématique de la concentration économique dans les musiques actuelles. Et aussi celle des potentiels conflits de voisinage qui sont le quotidien des élu.e.s. Il y a là un ensemble de sujets dont la FNCC peut se saisir. »

Site d’Agi-Son