Les concertations conduites par le ministère de la Culture avec les professionnels et avec les associations d’élus pour la réactualisation du Schéma national d’orientation pédagogique (SNOP) de l’enseignement public spécialisé de la danse, de la musique et du théâtre ont débuté dès avant la crise Covid. Le processus de réactualisation s’achève aujourd’hui avec sa publication, ce 18 septembre, au Bulletin officiel du ministère de la Culture.
Ce très dense document (une centaine de pages), qui dans sa première partie expose de fondamentaux et les objectifs généraux de l’enseignement artistique spécialisé puis traite plus spécifiquement des enseignements de la musique, de la danse et du théâtre, a vocation à servir de référentiel pour l’ensemble de établissements d’enseignement artistique, qu’ils soient agréés ou non par l’Etat. Parmi les objectifs premiers de la réactualisation du texte, la prise en compte des évolutions importantes de l’enseignement artistique spécialisé depuis une quinzaine d’années (la version précédente du SNOP date de 2008).
La réécriture répond aussi à une exigence imposée en 2016 par la loi LCAP, qui confie à l’Etat la mission de définir « un schéma national d’orientation pédagogique dans le domaine de l’enseignement public spécialisé de la musique, de la danse et de l’art dramatique ainsi que les qualifications exigées du personnel enseignant de ces établissements ».
Même si en effet, par divers de ses aspects, notamment pour ce qui est des quotas den professeurs certifiés, le texte servira de cadre pour l’octroi des divers classements (conservatoire à rayonnement municipal, intercommunal, départemental ou régional), sa fonction n’est pas règlementaire. Préambule : « Ces textes fournissent des orientations susceptibles d’être adaptées en fonction de l’histoire et du contexte particulier des établissements. Ils ont pour finalité essentielle de rendre possibles la convergence et l’harmonisation de démarches pédagogiques s’inscrivant dans le cadre du système public d’enseignement artistique dans les trois spécialités (danse, musique, théâtre). Si la situation de chaque établissement est particulière, variant notamment en fonction des politiques
culturelles mises en œuvre par les collectivités responsables, il appartient à l’Etat de tracer le cadre pédagogique
général. »
A noter qu’une récente “conférence des financeurs” des conservatoires (7/09), établissements quasi exclusivement adossés aux crédits de collectivités territoriales, a acté la création d’un comité de suivi annuel du SNOP pour mesurer l’adéquation de sa nouvelle version aux réalités différenciées des territoires.
