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5 enseignements des nouvelles adhésions à la FNCC

Par 15 mars 2021mars 18th, 2021Aucun commentaire

En moins d’un an, entre mars 2020 et fin janvier 2021, ce sont plus d’une cinquantaine de collectivités territoriales qui ont adhéré à la FNCC. Cet intérêt notable pour la Fédération est tout d’abord le fruit de l’engagement de ses élu.e.s qui ont su convaincre de son apport pour l’exercice d’un mandat à la culture et de la reconnaissance nationale dont elle bénéficie depuis maintenant plus de 60 ans. Mais il n’est pas sans relation avec deux événements majeurs : une crise sanitaire qui, par son douloureux impact, a démontré l’importance des enjeux culturels et des élections municipales qui ont largement renouvelé les équipes exécutives des collectivités locales. Cinq enseignements

Une Fédération plus décentralisée. Les collectivités adhérentes sont la FNCC : sa visibilité, sa légitimité à parler au nom des territoires et son pluralisme tant politique que géographique. L’afflux d’une cinquantaine de nouveaux adhérents en moins d’un an témoigne de sa reconnaissance tout en la renforçant. Une telle assise n’est pas nouvelle, mais par la création progressive, de l’été 2020 à aujourd’hui, des Conseils locaux des territoires pour la culture pour laquelle la Fédération a activement œuvré, dans le sillage de la réactivation de sa version nationale du Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC), la Fédération a accru sa présence en région. Une visibilité de proximité qui n’est sans doute pas étrangère à son attractivité.

Renouveau des élu.e.s. La raison d’être première de la FNCC consiste en sa capacité d’accompagner les élu.e.s dans le déploiement et l’invention de leur politique culturelle propre et de transmettre, par l’échange d’expérience et le dialogue, l’héritage de plus de 50 ans de politiques culturelles locales. L’intérêt pour ce rôle de “passeur” témoigne de l’importance du renouvellement des élu.e.s à la suite des élections municipales de 2020 : une génération nouvelle qui a à cœur de poursuivre l’essor des politiques culturelles territoriales.

Des collectivités mobilisées face à la crise sanitaire. Autre enseignement majeur de ce regain d’adhésions, une claire prise de responsabilité des collectivités dans le soutien à un tissu culturel très fortement impacté par les phases successives de confinement et de déconfinement. Il a fallu se mobiliser, s’encourager, se conforter dans l’effort de soutien avec les professionnels. D’où l’atout d’une association permettant de donner corps à une solidarité et à une entre’aide entre collectivités, entre élu.e.s.

La culture, un enjeu aujourd’hui largement considéré. L’un des traits marquants de la crise sanitaire est l’intense manifestation du besoin de culture. Non pas pour ses objectifs d’attractivité territoriale ou de dynamisme économique, mais pour elle-même, c’est-à-dire pour l’apport nécessaire des arts et de la culture au bien-être de chacune et de chacun. Cette prise de conscience, dont a par exemple participé la mobilisation des bibliothèques municipales pour assurer une continuité de la vie culturelle, fusse via les technologies numériques, a définitivement inscrit les enjeux culturels dans les fondamentaux des politiques publiques locales comme nationales. Dès lors, les instances de concertation, de structuration et d’échanges autour de l’action culturelle ont gagné en nécessité. La FNCC est l’une d’elles, et la seule entièrement dédiée aux élu.e.s engagés en faveur des arts et de la culture.

Et peut-être aussi une certaine inquiétude. Mais ce besoin de “se serrer les coudes”, de s’épauler, voire de se confier, signe également la présence d’un danger. Il y a celui, évident, que porte une crise sanitaire dont on peine à entrevoir la sortie mais aussi celui d’un monde globalisé, qui fragilise les destins singuliers ainsi que la diversité de la création et des pratiques artistiques et culturelles. Cette menace n’est ni seulement économique ni uniquement sanitaire. Elle est pour ainsi dire existentielle. Face à elle, le besoin d’action de proximité, de reconnaissance de la diversité des territoires, des atouts que sont les initiatives locales et, partant, du caractère incomplet d’une approche trop générale, trop univoque des politiques de la culture, s’avère de plus en plus prégnant. Une nécessité qui rencontre pleinement l’ambition initiale du fondateur de la FNCC, Michel Durafour, dans son combat pour la décentralisation des politiques culturelle.