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ActualitésDiversité création et pratique

Le Livre blanc de la fête

Par 10 février 2021mars 16th, 2022Aucun commentaire

A la suite de Etats généraux de la fête (23-29 novembre 2020), auxquels ont contribué des élu.e.s de la FNCC au titre de la participation de la Fédération à la Plateforme nationale de la vie nocturne, les professionnels ont rédigé un Livre blanc porteur de 170 propositions pour l’ensemble du champ des gouvernances de la nuit : santé publique, culture, économie, sécurité/tranquillité publique et urbanisme.

Ce travail – une aide précieuse pour les élu.e.s de tous les territoires, ruraux comme périurbains et urbains – est issue de la crise sanitaire. « Le secteur [de la nuit] a subi la double peine du confinement et du couvre-feu et les acteurs économiques et culturels ont l’impression d’être incompris », constate Denis Tallédec, collectif Culture Bar-Bars, coordinateur de la Plateforme de la vie nocturne. Il procède ainsi de la conviction que le contexte exceptionnel de la pandémie peut être l’occasion de prendre conscience de la nécessité d’une gouvernance publique de la nuit pour laquelle ce Livre apporte des analyses et suggestions. D’où ses deux directions complémentaires : le droit à la fête dans le contexte de la crise sanitaire et le droit à la fête dans le quotidien et en général.

Préconisations générales. Les premières sont globales et transversales :

  • instaurer un Conseil national de la vie nocturne,
  • travailler sur l’autorisation d’occupation d’espaces publics en extérieur à l’initiative des collectivités territoriales,
  • créer de nouveaux espaces de fête en plein air par la piétonisation et la végétalisation des rues en collaboration avec les mairies…

Préconisations culturelles. Très nombreuses, elles supposent au préalable la reconnaissance de l’ensemble des esthétiques, notamment musicales et de danse, qui animent la nuit et le dépassement de la logique habituelle tendant à ne considérer la vie nocturne que sous l’angle du maintien de l’ordre (ivresse, tapage nocturne, insécurité…). Parmi les préconisations :

  • autoriser l’occupation d’espaces publics extérieurs et favoriser les expérimentations d’aménagements à l’initiative des collectivités territoriales, en lien avec les acteurs,
  • augmenter les aides de l’Etat pour accompagner la perte d’activité des lieux lors de la crise sanitaire (loyers, charges salariales) afin de permettre la relance,
  • reconnaître les responsables des cafés-concerts, des clubs-culture, des tiers-lieux comme des professionnels du monde de la culture et des gestionnaires des risques sanitaires,
  • avoir une intelligence collective dans les calendriers lors de la réouverture des lieux,
  • affirmer la fonction sociale de la diffusion des œuvres dans le partage avec le public y compris festif,
  • inclure les petits lieux (quartier, péri-urbain, rural) dans les politiques culturelles d’accompagnement,
  • partager la culture et la fête avec les personnes en situation de précarité,
  • redonner une place forte à l’artiste dans la ville et dans la réflexion sur la sortie de crise et les intégrer à la fabrique de la ville, de jour comme de nuit,
  • faciliter la reconnaissance des lieux de vie nocturne par les différents partenaires (acteurs culturels, institutions, habitants…)

Télécharger le Livre blanc du droit à la fête